Des vêtements genrés, ça veut dire quoi ?
Le genre, c’est la construction sociale du féminin et du masculin dans une société et une époque donnée. Ce sont les comportements, les goûts, les couleurs, les manières d’être, de faire et de paraître, que l’on associe davantage aux hommes ou aux femmes.
En terme de vêtements, et plus largement d’apparence physique (coupe de cheveux, bijoux, couleurs, taille et poids, maquillage, etc), les normes sont très présentes et encore rigides. De nombreux parents sont confrontés à ces remarques qui peuvent paraître anodines sur la longueur des cheveux, sur les couleurs portées, sur les vêtements trop féminins ou trop masculins, etc. Très vite, nous nous confrontons à la volonté des gens d’identifier les enfants comme filles ou garçons, et cela passe
beaucoup par l’interprétation des codes vestimentaires.
Pour les filles : du rose ou des couleurs pastels, des licornes, des paillettes, des cœurs, des nœuds, des pois, des fleurs, … Et pour les garçons : du bleu ou des couleurs vives, des voitures, des dinosaures, des animaux, des robots, des fusées, … Ce n’est pas anodin ! Cela reflète et renforce les attentes sociales envers les gilles et les garçons : un univers de coopération, de douceur, de mignonnerie, de rêverie d’une part ; et d’autre part un univers de compétition, d’actions, de participation.
Une plus grande diversité mais moins de praticité pour les filles
- cela rend l’habillage en autonomie plus difficile (par exemple lorsqu’il y a des petits boutons dans le dos, une collerette, des choses à nouer, des vêtements serrés à enfiler, etc) ;
- cela impacte la motricité (notamment lorsque les vêtements sont salissants, fait en tissus fragiles ou lorsqu’ils peuvent se prendre dans autre chose, ou lorsque les chaussures sont ouvertes avec de petites semelles) ;
- cela rend le temps de coiffage plus long et fréquent dans la journée (refaire la coiffure plusieurs fois par jour) avec le risque de perte de petits accessoires (barrettes, chouchous, etc).
Vers des vêtements mixtes ?
On rentre alors dans une dissonance ou, d’une part, on dit que les garçons aussi ont le droit de porter du rose, et d’autre part, on cherche des vêtements « passe-partout », « mixtes », portables par tous les enfants, pour ne pas faire de vagues.