Je vous invite à regarder le documentaire « Petite fille », disponible sur Netflix. Ce documentaire nous invite à suivre Sasha, sa famille et leur combat : faire reconnaître et accepter Sasha comme une petite fille, bien qu’elle ait été assignée garçon à la naissance.
Ainsi, ce documentaire nous aide à comprendre la « dysphorie de genre » qui caractérise le fait que certaines personnes ne se reconnaissent pas dans le sexe qui leur est assigné à la naissance, et la souffrance que cela engendre. L’occasion de rappeler la distinction entre les facteurs biologiques, sociaux et cognitifs qui jouent dans la construction de notre identité sexuée.
Facteurs biologiques
Tout d’abord, le sexe biologique se caractérise par les organes sexuels internes ou externes, les gonades, mais aussi les taux hormonaux, les chromosomes, les organes sexuels secondaires, etc. Au niveau biologique, il existe donc de nombreuses variations d’une personne à l’autre, mais qui sont regroupées dans les deux pôles que l’on connaît. Il existe également des personnes intersexuées dont les caractéristiques, sur le plan biologique, ne correspondent pas au modèle binaire hommes / femmes.
Facteurs sociaux – Genre
Le sexe social (ou genre) désigne l’ensemble des attentes sociales que l’on a distinctement envers les filles et les garçons, par rapport à l’idée que l’on se fait de ce qui est « féminin » ou « masculin« . Il s’agit d’une construction sociale, dans le sens où la définition du féminin et du masculin varie selon les époques et les cultures. Parmi les exemples plus flagrants, on peut par exemple citer que le rose était autrefois une couleur pour les garçons tandis que le bleu était une couleur pour les filles. On peut également citer des pays où hommes et femmes portent des jupes, tandis que cela est difficilement concevable dans notre pays. Ainsi les « normes de genre » sont très présentes et concernent aussi bien l’apparence physique et vestimentaire, les comportements et bonnes conduites, les goûts et choix de vie (métiers, sports, loisirs, …). Toutefois, cela vient catégoriser la population en deux, limiter le champ des possibles, mais aussi induire une hiérarchisation entre les sexes. De plus, les expressions de genre sont extrêmement variées et peuvent sortir du modèle binaire féminin / masculin.